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Message Publié : Ven 10 Oct 2008 22:57:50    Sujet du message : [Fic] Mask Of Moon
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2 Super Étoiles du Temps

Message(s) : 2867
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Âge : 32
Localisation : Dans la Sierra

Je me décide finalement à poster cette histoire autre part que sur Shy'comics. Je ne sais pas si cela pourra vous intéresser, mais je vous la montre quand même. Contrairement à mes deux autres topics, "Moonlight Storm" et "Tornado", j'ai fait en sorte que celle-ci soit beaucoup plus structurée, et j'ai décidé de m'y investir à fond ! Il persiste sûrement beaucoup de fautes...mais je corrigerais cela quand je trouverais le temps.
Pour vous donner un petit aperçu de tout ça, j'ai pris le temps de taper un petit résumé, pour voir si vous auriez envie de tout lire :

Shiro est un garçon tout à fait ordinaire, qui est amoureux de son amie de classe, Hikari. Il décide un matin de lui faire sa déclaration très tôt pendant la matinée. Mais ce jour la, le temps s’arrête et Shiro se retrouve seul dans une vaste étendue noire, puis dans un champ, le Champ de la Nativité, où il va rencontrer les Esprits de la Terre, qui viennent de détruire le monde, pour le recréer depuis le début, sans humains.
Tout ce que Shiro a connu est désormais perdu. En revanche, le premier Esprit signe un pacte avec lui : il lui propose de retrouver son monde mais, en échange, personne ne saura qui il est, comme si il n’était jamais né.
Après quelques temps passé seul, Shiro va découvrir qu’il est lié à la Lune, et activer son Masque de la Lune (Mask of Moon), qui lui permet de se protéger des Esprits de la Terre, dont l’ambition n’est pas avantageuse pour les hommes ! Quand bien même aura-t-il son pouvoir, Shiro aura perdu son amour, ses amis et sa famille, mais y aura gagné en humanité.

Voila, et maintenant, que l'histoire commence !







Mask of Moon


Chapitre 1 : Une journée banale

- Meigetsu, au tableau je vous prie.

Shiro dormait paisiblement sur sa table de classe tandis que son professeur l’interpelait depuis environ une dizaine de minutes. Il sentit une petite tape sur son épaule, s’agita et se réveilla en sursaut. Ses amis s’étaient tournés vers lui en s’esclaffant de rire, tandis que les filles se murmuraient des choses à l’oreille, comme d’habitude.
En voyant tous ces regards pesants sur lui ainsi que celui du professeur, Shiro lâcha un grand soupir. Mr Saki, le professeur, lui redemanda encore une fois de venir faire un exercice au tableau, et il s’exécuta pour faire oublier à tous ce qui venait de se passer.

- Alors ? dit Mr Saki
- Alors quoi ? répondit Shiro
- ALORS CET EXERCICE DE MATHEMATIQUES, CA VIENT OUI ?!

Shiro tomba par terre et se fit mal à l’épaule.

- Apparemment notre ami n’est pas totalement réveillé ! Mademoiselle Hikari, veuillez accompagner ce jeune homme à l’infirmerie, il pourra aussi dormir tranquillement jusqu'à ce que ses parents soient avertis !

Quelques rires troublèrent le silence de la classe, et Shiro fut emmené à l’infirmerie, où il s’y reposa plusieurs heures avant de se réveiller…nez à nez avec Hikari.
Cette dernière fut surprise et tomba de la chaise sur laquelle elle était assise. Elle avait veillée sur Shiro depuis environ 2 heures. Il était encore un peu sonné mais se leva. Les cours étaient déjà finis depuis environ une demi-heure, mais Hikari était restée avec lui.

- Hikari ! Qu’est-ce que tu fais la ?
- Tu as dormi pendant des heures ! Il fallait bien que quelqu’un veille sur toi ! rougit-elle

Puis elle détourna le regard, salua Shiro d’un « désolée, il se fait tard je dois rentrer… » Et partit en courant. Il reprit son sac, fit un sourire dans le dos d’Hikari, hâtive.
Shiro Meigetsu était un garçon de 17 ans, pas très sportif mais relativement bon pour avoir au moins 15 de moyenne en sport…il n’était pas très sociable mais avait quand même quelques amis. Hikari était une fille qu’il avait rencontrée il y a 2 ans, qui s’était toujours présentée comme déléguée de classe, et avait toujours été élue à l’unanimité. Bien sur, difficile pour elle de cacher ses sentiments et tout le monde au lycée savait très bien qu’elle était amoureuse de lui. Pour en revenir à Shiro, il était issu d’une famille normale, avec un père normal et une mère normale. Fils unique. Pendant cette période, Shiro souffrait d’insomnie, il n’arrivait pas à dormir malgré le fait qu’il se dépensait bien. A l’inverse de tout bon héros de mangas (choses qu’il lisait tant), Shiro était d’une maladresse incroyable au football et dans tout autre sport collectif. C’est d’ailleurs lui qui faisait perdre son équipe à chaque fois (quand même assez débrouillard au tennis de table…mais pas en duo !).

Shiro avait la chance de ne pas habiter trop loin de son lycée, environ à 10 minutes. Donc il arriva rapidement chez lui.
- Bonsoir, Shiro ! s’écria une voix féminine au fond du couloir
- ‘Soir, soupira Shiro

Une élégante femme sortit du salon, c’était la mère de Shiro.

- Papa n’est toujours pas rentré, dit-elle
- De toute façon, je suis pas pressé, Mr Saki a du le prévenir que je me suis endormi en classe encore une fois, répondit-il
- Encore ? Décidemment tu ne dors toujours pas bien, même avec les médicaments que le médecin nous a prescrits…
- C’est pas grave, je monte dans ma chambre pour rattraper les cours que j’ai « ratés ». Appelle-moi quand le dîner sera prêt, je mangerais un peu et j’irais tout de suite au lit…
- Très bien…murmura sa mère

Shiro s’enferma dans sa chambre et recopia directement ses cours de mathématiques et d’anglais de la journée. Il finit plus tôt que prévu alors il alla surfer sur Internet quelques temps. Puis il brancha son casque et écouta de la musique. Il n’entendit sûrement pas, ou alors il le faisait croire, la porte d’entrée qui venait de s’ouvrir, avec un grognement de son père.
Sa mère l’appela pour descendre lors d’un passage musical tranquille, quelle chance.
Il descendit et du avoir une conversation importante avec son père, assis devant la table.

- Bonsoir, fiston, dit-il
- Bonsoir Papa, tu rentres tard aujourd’hui.
- J’ai reçu un appel de ton professeur aujourd’hui, tu manques toujours autant de sommeil j’ai l’impression…
- Ne le bouscule pas trop, on en a déjà parlé lorsqu’il est rentré, ajouta sa mère.
- Ne t’inquiète pas ma chérie, je ne vais pas l’engueuler, c’est pas dans mes habitudes ! Sinon comment va ta chère amie Hikari ? Toujours aussi jolie hein ?
- Papa…steuplait…soupira Shiro
- Mais enfin c’est tout à fait normal de penser aux filles à ton âge ! Et puis écoutes on est entre hommes tu peux tout me dire ! s’écria son père.

Shiro eu le temps d’avaler rapidement son dîner pendant le bref monologue de son père.

- J’ai fini. Je monte dans ma chambre. Bonne nuit.
- Tu vas déjà te coucher ? dit son père
- Je vais essayer d’être en forme demain, donc je me couche tôt…

Il monta dans sa chambre, puis se mit au lit et ferma les yeux. Il pensa à sa journée, à sa sieste, puis à Hikari…

- Putain je vais jamais pouvoir dormir si je commence à penser à elle…pensa-il.

Il partit dans des délires romantiques. Et si Hikari devenait sa petite amie ? Ils sortiraient tout le temps, il passerait moins de temps seul, il ne penserait qu’a elle tout au long de la journée (ce qui ne changerait pas la réaction de Mr Saki pendant les cours de mathématiques). Il fronça les sourcils et d’un ton ferme, il dit :

- Demain, je demande à Hikari de devenir ma petite amie, c’est décidé !
- C’est bien mon fils ! Tu es un homme ! cria une voix derrière la porte

Shiro n’avait pas parlé, mais carrément crié ce qu’il allait faire, et bien évidemment, son père toujours surexcité et sur le qui-vive avait tout entendu.

- Papa…soupira-t-il

Puis il laissa s’échapper un petit rire. Il était heureux. Même en se disant que si elle refusait, il l’aurait dit, et que ça serait toujours ça de prit.
Il ferma ses yeux et les garda fermés, tout en s’imaginant toutes sortes de scénarios avec Hikari. En les rouvrant, il regarda par la fenêtre et la lune brillait plus que d’habitude.





Chapitre 2 : La fin du monde… ?

Shiro n’avait pas réussit à dormir et pourtant, il y avait pensé très fort durant des heures. Et c’était reparti pour un tour, il se leva, se lava, s’habilla, déjeuna puis partit avant même que ses parents soient levés, car ses cours commençaient très tôt le matin. Il faisait encore nuit quand il partit, et la lune brillait toujours aussi fort. Il pensa que cette lune était aussi belle que son rêve, et surtout aussi belle que Hikari.
Comme d’habitude, il fut le premier arrivé en classe, s’installa à sa table et regarda encore le ciel. Puis vint celle qu’il attendait : Hikari. Son cœur commença alors à battre, et Hikari rougit lorsque leurs regards se croisèrent. Il se leva et s’approcha d’elle, puis il lui fit un sourire. Quand à elle, elle était en train de rougir comme pas possible.

- Hikari, dit Shiro
- Qu…quo…oui ? répondit Hikari.
- Déjà…merci d’être resté avec moi hier à l’infirmerie, c’était très gentil de ta part même si tu n’y étais pas obligée...
- Non…enfin si, j’étais obligée de rester.
- Heu. Ha, balbutia Shiro.
- Tu sais…il y a une rumeur qui circule sur…toi et moi dans le lycée…
- Oui.
- Et bien, on dit que je suis amoureuse de toi
- Oui !
- En réalité, je…
- OUI ! s’écria Shiro

Puis, elle fut silencieuse. Comme si tout s’était arrêté. Le temps disparu.
La vision de Shiro commença à devenir sombre. Il regarda derrière lui mas les stores ne se fermaient pas. Seul l’éclat de la lune paraissait encore clair à ses yeux.
Il cligna des yeux une fraction de seconde, puis ce fut le néant. Shiro, seul, dans une vaste étendue noire. Il chercha à courir partout mais aucun mur ne l’arrêtait, tout était vide et noir.
Shiro se sentit stressé, anxieux, qu’est-ce qu’il se passait ? Est-ce qu’il était tombé dans les pommes et faisait un mauvais rêve ? Il n’en savait rien et continua de marcher, sans voir où il allait. Mais cette lune persistait. Il ne voyait que cet astre blanc parmi ce désert noir. Il eu l’instinct d’aller dans la direction de cette dernière. Puis il marcha longtemps…
…pendant des heures !
…puis il fut fatigué et se reposa. Il s’endormi. En se réveillant, tout était aussi noir, sauf lui. Il se voyait comme d’habitude, avec ses vêtements. Il n’avait pas la notion du temps mais cela faisait au moins 10 heures qu’il marchait. Il commença à courir, de plus en plus vite, il se dit qu’il fallait qu’il aille quelque part, mais il était seul, personne pour le guider…rien, sauf la lune, dont la lumière commençait à s’affaisser.
17 heures, puis 23, puis une journée et demie…il commençait à avoir faim et soif. Il tomba de fatigue. Puis il se rendormit, comme si il récupérait les nuits où il n’avait pas dormi.

Il se réveilla un jour plus tard, dans un champ. Il était censé être au lycée mais non, dans un champ. Il se frotta les yeux mais rien n’y fit : il y était toujours. Il monta sur la colline la plus proche puis vit une étendue d’eau non loin de là. Son cœur se mit à battre fort et il se dit que peut-être, enfin, il était sorti de cet enfer noir, puis il couru.
Arrivé au point d’eau, il se mit à genoux, essoufflé. Il en prit dans le creux de ses mains et la but…puis la recracha. Cette eau était salée. Il était au bord de la mer ? Même lui ne le savait pas. Il n’y avait aucun immeuble, aucune maison, aucune fumée, aucun nuages : seulement une étendue verte et une autre bleue, un champ et la mer. Il se mit sur l’herbe, s’allongea sur le dos et regarda le ciel.

- Qu’est-ce qu’il se passe au juste… ? Et Hikari qui allait me dire si oui ou non elle m’aimait CA M’ENERVE… !! Et en plus j’ai faim. A la limite si j’ai soif je peux boire de l’eau salée, c’est mieux que rien après tout.

Mais, il se rendormit pour la troisième fois, et fit une longue sieste. Après celle-ci, il récupèrerait toutes ces nuits passées à se retourner encore et encore dans son lit à ne faire rien d’autre que penser à toutes sortes de choses ou à compter les moutons...

- Pourquoi tu dors ici ? dit une voix.

Shiro ouvrit les yeux et se leva précipitamment. Il se retourna, mais il n’y avait personne.

- Ah, tu es réveillé ! dit la voix
- Qui est la ? cria Shiro
- Attend, attend, on finit de mettre les montagnes et nous sommes à toi.
- Que…les montagnes ??

Devant lui, le champ commença à se déformer et laissa apparaître de gigantesques masses de terres, qui formèrent enfin des montagnes. Shiro était bluffé, il n’avait jamais vu ça.
C’est alors qu’un petit garçon apparu à côté de lui.

- Bonjour, dit-il
- Heu…bonjour…dit Shiro, assez surpris de voir un enfant apparaître comme ça sous ses yeux.
- Qu’est-ce que tu fais la ? demanda le garçon
- Et bien…moi-même je me le demande…alors…
- Aucun humain ne devrait être la, normalement…
- Hein ?

Le garçon toucha la poitrine de Shiro et ferma les yeux. Puis il la retira et lui fit un sourire.

- Ah je vois…
- Quoi ? Qu’est-ce que tu vois ?
- Aucune importance. Depuis combien de temps es-tu ici ?
- Attends attends, réponds à ma question d’abord : qu’est-ce que tu as vu ?
- Aucune importance j’ai dit.
- J’insiste.
- …Mhh…réfléchit l’enfant
- Alors ? J’attends.
- …C’est parce que tu as trouvé l’amour pendant que l’ancien monde était détruit et que ton cœur a résisté…je ne sais pas pourquoi…dit le garçon en détournant les yeux
- Pendant que…l’ancien monde était détruit ?
- Oui. Nous l’avons recrée.
- Tu as…recrée le monde ?
- Pas moi, nous. Nous sommes six. Nous sommes les Esprits de la Terre. Quand a moi, tu peux m’appeler Numéro 1.
- Je suis pas sur de tout comprendre…
- Ce n’est pas grave. Hé, les gars, ramenez-vous !

Cinq autres personnes sortirent de la terre. Parmi eux, une jolie femme a moitié dénudée, une un peu plus âgée cachant tout son corps d’une robe en toile, un élégant jeune homme portant un haut de forme et une queue de pie, un autre assez robuste vêtu d’une simple veste et d’un jean, et enfin un vieillard se tenant debout grâce à sa canne.

- Si je comprends bien…vous êtes tous des ‘’Esprits de la Terre’’, c’est bien ça ?
- Exactement, dit le vieillard, et ce que tu voies en ce moment même est la création du nouveau monde.
- Pourquoi avez-vous détruit le monde ? dit Shiro en fronçant les sourcils
- Une menace était présente, nous y étions forcés, répondit la jeune femme.
- Mais enfin…maintenant je me retrouve seul, avec vous…dans un monde, comment dire…vide.
- Alors si tu veux je peux te tuer, ria celui en haut de forme.

Shiro se tut un instant, puis le regarda, et vit un poignard dans sa main droite.

- Alors ? On abrège ? dit l’homme
- Non, attends…répondit le petit garçon en faisant disparaître le poignard. J’ai une proposition à te faire. Tout est dans ton intérêt bien entendu.
- J’écoute ? dit Shiro
- Je te propose de retrouver le monde dans lequel tu vivais.

Il claqua des doigts, le champ disparu, la mer aussi, tout fut noir, puis Shiro se retrouva nez à nez avec Hikari, les Esprits de la Terre à côté de lui.

- J’espère que votre proposition n’a rien à voir avec elle, grogna Shiro
- Non, ne t’inquiète pas, il ne va rien lui arriver, répondit le garçon
- Alors ?
- Je te propose ton monde en échange de ses souvenirs en ton égard.
- Je ne comprends pas très bien, dit Shiro
- Comment t’expliquer…si tu reviens dans ce monde, tout le monde t’aura oublié : ta famille, tes amis et surtout…elle.

Il se mit derrière Hikari.

- Evidemment, si tu refuses, et bien nous détruirons ce monde, ainsi que la vie de tous ses habitants, puis nous serions dans l’obligation de te tuer, tu ne survivrais pas de toute façon. Mais je pense que tu ne veux pas perdre ta chère amie, non ?
- Mais…c’est du chantage…balbutia Shiro
- Non, un ultimatum. Tu as le choix entre tout retrouver avec un léger détail près, ou alors tout perdre. Même ta copine ne saura pas qui tu es. Alors ? Tu as pris ta décision ?
- C’est trop soudain ! Si tout le monde m’oublie c’est comme si j’étais mort…
- En fait, tu n’as pas le choix.
- Comment ça ?
- Tu as, en gros, le choix de sauver l’humanité, ou de la détruire.
- C’est vrai que sur ce plan, c’est tout vu…
- Serais-tu égoïste…Shiro ? ricana le petit garçon
- Bon, très bien, alors je décide de sauver tout le monde ! Peu importe que je sois oublié de tous finalement ! cria Shiro
- N’oublie pas que je te surveillerais. De près. De très près, Shiro.

Il eu à peine le temps de lui demander pourquoi il a dit ça que le garçon claqua des doigts, et disparu. Le temps reprit son cours normal et Hikari se remit à bouger. Elle regarda Shiro un petit bout de temps.

- Qui es-tu ? demanda-t-elle

Ces mots brisèrent le cœur de Shiro en mille morceaux. Celle qu’il aimait ne se souvenait plus de lui. Une larme coula de son œil gauche mais il reprit sur lui en se disant que pour elle, finalement, il avait fait le bon choix.

- Je suis un nouveau, je viens d’arriver, répondit-il.




Chapitre 3 : Réflexion


- Qui êtes-vous ?
- Désolé je me suis trompé de maison…

La femme referma la porte et Shiro s’en alla en pleurant toutes les larmes de son corps. Cela faisait 2 jours qu’il était revenu dans le monde actuel est déjà, il se sentait seul. La femme qui venait de lui claquer la porte au nez n’était personne d’autre que sa mère, ou plutôt son ancienne mère…qui l’a oublié. Repensant à ce que lui avait dit Hikari quand il était revenu, il tomba par terre dans un coin d’une ruelle, la tête entre ses genoux.
En relevant la tête, il vit 2 personnes. L’un l’empoigna par le sol et le souleva en lui demandant de lui donner son argent, l’autre faisait le guet derrière lui. Shiro, qui était déjà désespéré frappa celui qui l’empoignait en plus visage, et lui cassa le nez. L’autre remarqua que Shiro s’était défendu et lui mit directement un coup de tête en plein sur le front. Il tomba dans les pommes et les deux garçons en profitèrent pour lui voler son sac et sa chemise, et lui vidèrent les poches.
Shiro se réveilla torse-nu, sale et saignant du front en plein milieu de la ruelle. Etant un lieu non fréquenté de la ville, personne n’avait pu l’aider pendant qu’il était inconscient. Il retrouva quand même la force de se relever, a marcher vers une rue commerçante, puis il tomba finalement, inconscient, après le choc frontal qu’il s’était prit.

Il se réveilla dans une chambre d’hôpital. Il pensa que cette semaine, il n’avait vraiment pas eu de chance...
Un docteur entra.

- Bonjour, comment allez-vous ? dit-il d’un air joyeux
- Où suis-je… ? dit Shiro a moitié endormi
- Vous êtes à l’hôpital. Des passants vous on trouvé inconscient au beau milieu de l’avenue principale.
- Bon sang…
- Avant toute chose, je dois prendre votre nom. Comment vous appelez-vous ?
- Shiro…Shiro Meigetsu.
- C’est un bien joli nom que vous avez la.
- Merci, on me le disait souvent…
- Bon, vous vous souvenez de ce qui s’est passé ?
- Oui…j’ai été agressé et j’ai reçu un coup de tête de front…
- C’est bien ce qu’on a diagnostiqué, un coup frontal porté sur l’avant du crâne.
- Est-ce que je peux partir ?
- Excusez-moi ?
- Je vous demande si je peux partir.
- Et bien oui, vous pouvez partir, mais je ne vous le conseille pas. Restez encore quelques jours à l’hôpital…ensuite vous verrez. Je vais contacter vos parents.
- Non, non, pas la peine.
- Vous êtes mineur, c’est obligatoire.
- Je…n’ai plus de parents vous savez.
- Très bien…mais restez quand même quelques temps à vous reposer. Vous en avez grandement besoin.
- Merci.

Le docteur sortit de la chambre en silence, comme si il avait posé une question indiscrète. Shiro examina la chambre. Elle était vide, toute blanche, les rayons du soleil à travers la fenêtre éclairaient le carrelage. A côté du lit se tenait une petite table de chevet. Il y avait un petit vase, avec une fleur dedans. Shiro était surpris, qui aurait bien pu lui apporter des fleurs ? Il pensa à Hikari, mais il se souvint que sa présence sur Terre était désormais dénuée de sens. Il songea rapidement à la mort mais se secoua un peu la tête et se dit « non », si les Esprits de la Terre lui avaient laissé le choix de vivre, c’est qu’il fallait en profiter.
Shiro tourna encore la tête vers la fenêtre, et le petit garçon était assis sur un fauteuil.

- Bonjour Shiro, bien dormi ? dit-il avec le sourire
- Tu m’as fait peur…répondit Shiro
- Désolé, ce n’était pas mon intention. Enfin, quoi qu’il en soit, tu devrais faire plus attention la prochaine fois. N’oublie pas que tu es un humain.
- Je sais…mais je n’allais quand même pas les laisser me prendre tout ce qu’il me restait de mon ‘’ancienne vie’’.
- C’est à cause de moi que tu vis ça. Tu aurais préféré l’autre choix finalement ?
- Celui de mourir et d’emporter le monde avec moi ? Non.
- Et après ce qu’il t’est arrivé, tu ne remets pas en cause l’être humain ?
- Mais…pourquoi je ferais ça ? J’en suis un après tout.
- Oublies ce que j’ai dit. Reposes-toi.

Lorsque Shiro cligna des yeux, le petit garçon avait disparu. C’est alors qu’un médecin entra dans la chambre. Il avait l’air jeune, avait les cheveux châtains clair et n’était pas très grand, à peu près de la taille de Shiro.

- Salut ! dit-il gaiement
- Heu. Bonjour ? répondit Shiro
- Ah ouais. Tu ne me connais pas c’est vrai, désolé. C’est moi qui t’ai opéré quand t’es arrivé !
- Ah, merci…
- Bon en fait j’ai juste lavé les instruments…je suis un apprenti en médecine !
- Un apprenti ? T’as quel âge ?
- Moi, j’ai 18 ans. Je m’appelle Suna, et toi c’est quoi ton nom ?
- Shiro.
- Enchanté, mon gars !
- De même…
- Dis, il est où ton pote avec lequel tu discutais y’a quelques secondes ?

Shiro fut surpris. Alors ce médecin, Suna, pouvait voir Numéro 1. Alors ça signifierais que tous les humains peuvent les voir, pensa Shiro.

- Je ne parlais avec personne, affirma-t-il
- Menteur, je t’ai vu, il est passé où ? Il a sauté par la fenêtre ? Il est caché sous ton lit c’est ça ? dit Suna en se baissant sous son lit
- Non, non, il n’y avait personne, tu as du rêver.

Suna haussa les épaules. Il lui tapota un peu la nuque, le salua et sortit de la chambre. Shiro essaya de se lever, et parvint enfin à se mettre debout. Il sortit pour se dégourdir un peu. Il y avait beaucoup de gens, et Shiro n’était pas habitué à venir dans les hôpitaux…en fait c’était même la première fois qu’il y mettait les pieds, car la plupart du temps il ne passait qu’a l’infirmerie.
Il alla s’asseoir dans le salon, où il y avait entre autres des vieillards qui jouaient aux échecs ou des enfants qui regardaient la télévision. Shiro soupira un grand coup, puis il alla s’installer auprès des enfants.

- Vous me faites une petite place ?





Chapitre 4 : Le complot

Une semaine plus tard, Shiro sortit enfin de l’hôpital. Il était en pleine forme. Le seul problème c’est que, après être sortit, qu’allait-il faire ? Il n’a nul part où aller, et ne connaît personne. C’est alors qu’une main tapota le dos de Shiro. C’était Suna.

- Pfouuu…enfin le week-end, c’est pas trop tôt ! Pas vrai Shiro ? Je vois que t’es en forme !
- Ouais, ça va, ma tête ne me fait plus mal du tout.
- Qu’est-ce que tu comptes faire ? J’ai lu un rapport sur toi comme quoi, excuses-moi de le dire d’une façon aussi crue, tu n’avais plus de parents.
- Je ne sais pas. En fait je sais pas où aller. Je vais sûrement errer quelques temps et puis je verrais si je trouve un quelconque petit boulot à faire.
- Pas marraaaaaaaaaaaant !! cria Suna
- Heu.
- Viens chez moi, je pourrais te loger.
- Non non, je voudrais pas profiter de…
- Tsss ! coupa Suna, tu viens, c’est moi qui t’invite et tu discutes pas !

Il le prit par le poignet et l’emmena avec lui. Shiro avait maintenant rencontré quelqu’un qui était susceptible d’être son ami.
Chez Suna, c’était pas très grand, un studio. Il vivait seul lui aussi, son père travaillait loin et sa mère était décédée à sa naissance. Le studio était en bazar mais on pouvait aisément y dormir à 3, voir même à 4.

- Mon père m’envoie de l’argent par courrier, comme ça j’ai de quoi manger et payer mes stages ! dit-il
- C’est pas trop dur pour toi de vivre seul ?
- Non, au début seulement. Après on est habitué, et puis j’essaye toujours de rencontrer du monde, donc je suis quasiment jamais tout seul, finalement ! Des fois le médecin en chef m’invite même à des petites soirées. Mais tu peux pas comprendre t’es pas encore majeur ! ricana Suna
- Tu sais, il n’y a pas si longtemps, j’avais des amis, j’aimais quelqu’un et mes parents étaient toujours la pour moi. Et puis d’un jour à l’autre tout à disparu.
- Tu es comme quelqu’un que j’ai connu c’est marrant !
- Quoi ?
- Je devais avoir 6 ou 7 ans, un homme s’était retrouvé abandonné et seul dans la rue. Il été blessé au ventre alors je l’ai pris par la main et je l’ai emmené à la maison. Mon père l’a aidé à se remettre sur pied…et un matin il est parti. Le soir d’avant, il nous avait dit qu’il avait tout perdu et il est parti dans des délires bizarres…Et quelques temps plus tard, aux infos, on a appris qu’il était décédé, il était tombé d’un immeuble si je me rappelle bien. Enfin, j’aime bien raconter des petites anecdotes comme ça ! Ca peut engager une conversation, qui sait.
- Des délires bizarres ?
- Je me rappelle plus mais il parlait d’un champ ou un truc comme ça je crois.

Shiro sursauta puis écarquilla les yeux.

- Un problème ? demande Suna
- Non…non rien, c’est bizarre comme histoire…

Le soir venu, Suna s’endormit directement. Shiro recommença alors à faire des insomnies et repensa à ce qu’il avait dit à propos de cet homme. Il essaya quand même de dormir. Il ferma les yeux, ne pensa à rien. Il allait s’endormir quand il entendit des voix à travers le parquet, car Suna habitait au premier étage d’une maison.

- C’est n’importe quoi ! Tu aurais pu te faire pincer par un humain.
- Ne t’inquiète pas, j’ai la situation en main. Il faut juste que je le fasse craquer. Et si il le libère, alors on pourra l’éliminer et tout redeviendra comme avant. On pourra reconstruire ce monde.
- Pourquoi tu t’obstines à vouloir ce pouvoir ?
- Mais enfin, la lune protège les hommes ! T’as rien tiré de la mort de l’ancien esprit.
- Ah oui je me souviens maintenant.
- Arrête de tout oublier, vieux sénile. J’espère que tu mourras bientôt.
- Un peu de respect pour tes ainés.

Shiro ouvra peu à peu les yeux, le cœur battant la chamade. Il vit une paire de pieds, puis de jambes, puis il leva la tête et vit le petit garçon. Ce dernier s’empressa de le prendre par le cou et de le soulever. Il se téléporta en haut d’un immeuble avec Shiro, qu’il étranglait.

- Apparemment on a fait une gaffe à propos de ce Suna.
- Qu’est-ce que tu fais, Numéro 1… ? dit Shiro, étouffé
- Maintenant, tu sais tout, je vais te tuer et attendre le cycle 5 de l’esprit de la Lune.
- …Quoi… ?

Numero 1 lança Shiro sur le toit d’en face, contre un tuyau en tôle.

- Bon, tu ne sais rien du coup. Si je tu as survécu à la fin du monde d’il y a quelques semaines, c’est parce que tu es le 4ème Cycle de la Lune, pas à cause de ton cœur ou d’une histoire débile de la sorte !
- Alors pourquoi avoir menti ?!
- La Lune est l’ennemie de la Terre ! Alors que la Lune protège l’homme, la Terre veut s’en débarrasser pour refaire un nouveau monde. Si la Lune avait eu vent de mes intentions, elle n’aurait pas acceptée que le monde perde ta mémoire, et notre plan aurait échoué !
- Tu n’avais qu’à me tuer ! Pourquoi tu m’as laissé le choix ?
- Il était évident que tu choisisses de sauver l’humanité. En revanche, j’espérais que tu utiliserais le Masque plus rapidement que ça, mais tu ne l’as toujours pas libéré.
- Quel masque ? De quoi tu parles ?
- Tu es un Esprit de la Lune, Shiro. Tu es le 4ème. Celui dont t’as parlé ton ami Suna était le 3ème, sans doute le plus nul de tous. A chaque fois il faut que vous, les Esprits de la Lune, veniez nous mettre dans nos pattes.

Il reprit Shiro et le lança violement sur le sol.

- Finalement tu ne vaux vraiment pas mieux que le 3ème, t’es même encore pire ! Finalement on attendra le 5ème cycle, espérons qu’il sera beaucoup plus naïf que toi ! cria Numéro 1

La, tous les Esprits de la Terre apparurent et lancèrent un regard glacial à Shiro, comme si ce n’était finalement qu’un raté. Une fois à terre, les Esprits de la Terre le ruèrent de coups, et il se protégeait comme il pouvait : avec ses bras serrées contre sa tête et ses jambes recroquevillées.

- Bon alors tu vas te décider à mourir ?! cria Numéro 1


Shiro n’entendais plus rien. Il ne sentait plus rien.

- Alors finalement, les Esprits me manipulaient…Ils voulaient quelque chose que je ne connaissais pas et qui pourtant fait parti de moi. Une fois que je serais mort, ils vont éliminer Hikari, Suna, mes parents, l’humanité. Moi qui suis un soi-disant ‘’Esprit de la Lune’’ qui est censé protéger l’humanité, je ne peux donc rien faire… ? J’ai du abandonner ma vie pour sauver tout le monde, JE NE VEUX PAS m’arrêter la ! Alors, si je suis bien un Esprit, Lune, prête moi ton pouvoir et donnes-moi ce fameux Masque, que je puisse mettre un terme à tout ça !! pensa Shiro très fort

Puis, le vent s’arrêta. Les Esprits arrêtèrent de frapper Shiro. Enfin, c’est plutôt qu’ils ne pouvaient plus le frapper. Il était devenu si solide qu’il ne sentait plus les coups. Il se releva. Numéro 1 arriva et frappa son dos de la paume de la main, et il tomba de l’immeuble.

- C’est fini, dit Numéro 1, on entendra plus parler de lui. Attendons le cycle 5.

Alors que tous les Esprits se retournèrent, Shiro monta sur le haut d’un conduit d’aération et les regarda fixement. Numéro 1 se retourna et le vit, debout. Derrière Shiro se trouvait la Lune, qui n’était désormais rien de plus qu’une masse lumineuse blanche, aussi puissante que le soleil. Un rayon lumineux apparu alors directement des cieux et enveloppa Shiro d’une épaisse lumière grâce à laquelle on ne pouvait plus distinguer sa silhouette. Les Esprits étaient silencieux, et les rires de Numéro 1 s’élevaient dans les airs, un rire diabolique, comme si il avait eu ce qu’il voulait.
Une fois la lumière dissipée, Shiro n’était plus le même. Alors qu’il portait ses habits d’hôpital, c’est à dire un pantalon et un long t-shirt bleu, il se voyait maintenant vêtu de longues bottes noires, d’un pantalon de la même couleur, d’une veste blanche ornée de quelques tissus noirs et de gants de couleur neige. Sur son visage apparaissait clairement un masque blanc, gracieux comme la lune, recouvert à certains endroits de noir brillant. Le masque cachait la moitié de son visage. Shiro avait libéré le Masque de la Lune.

- Numéro 1, dit-il. J’ai ce que tu voulais maintenant. Alors si tu le veux, viens le chercher.

Numéro 1 souria, Shiro aussi. On peut dire que son nom, ‘’Shiro Mangetsu’’, qu’on traduirait par ‘’la pleine lune blanche’’ avait prit tout son sens.





Chapitre 4.5 : Un dénouement rapide !

Shiro se tenait debout sans peine, comme si il n’avait jamais été frappé. Il regarda ses mains, puis son regard se porta sur ses habits. Il toucha son front, sur lequel se trouvait son masque. Il avait bien senti quelque chose, mais ne savait vraiment pas que le ‘’Masque de la Lune’’ en était un à proprement parler. Il pensait juste que c’était une métaphore du pouvoir de la Lune. Puis, il descendit du conduit, qui le surélevait. Numéro 1 s’approcha de lui.

- C’est pas trop tôt, dit-il
- Tu ne pensais vraiment pas que je libèrerais le Masque, n’est-ce pas ? répondit Shiro
- Exactement. Je te voyais plutôt comme une raclure de chiottes…telle le 3ème en fait.

Shiro s’approcha plus près de lui de manière à lui tenir tête. D’un mouvement rapide, il lui mit un énorme coup de poing dans le visage qui l’envoya valser à travers l’immeuble d’en face.

Il sauta vers l’immeuble afin de rejoindre Numéro 1, encore sonné contre un bureau. Shiro l’empoigna par le col, puis le jeta si fort au plafond que ce dernier le traversa et atterrit sur le toit.

Il sauta encore une fois, cette fois-ci en l’air, vers le plafond. Il se retrouva sur le toit avec lui. Numéro 1 se releva doucement mais sûrement, toujours avec un sourire aux lèvres.

- Très bien.Ca se tient, dit-il. Alors on va voir ce que tu vaux.

Il disparut et apparut derrière Shiro, qui n’avait encore rien remarqué. Il fit comme tout a l’heure et plaqua la paume de sa main sur son dos. Shiro eu à peine le temps de se retourner lorsqu’une énorme pression jaillit de la main de Numéro 1, et l’envoya balader dans les airs. Il s’écrasa sur un autre toit, et roula par terre jusqu'à se retrouver au bord. Le toit était très haut, l’un des plus hauts bâtiments de la ville. Numéro 1 apparut et écrasa les doigts qui retenaient encore Shiro avec son pied. Ce dernier résista, et Numéro 1 mit encore plus de pression sous son pied, histoire de quasiment les écraser.

- Bon. Ben finalement t’as juste été un peu plus loin que le 3ème cycle.
- Numéro 1, ne fais pas ça ! s’écria Shiro
- Tiens, ce n’est plus la même réaction que tu as la qu’il y a quelques minutes quand tu m’as collé ce magnifique coup de poing en plein visage…

Shiro lâcha prise à cause de la douleur dans son dos et tomba. Numéro 1 ria encore une fois, puis il ne l’entendit plus. Le temps semblait s’être ralenti autour de lui. Il regarda dans toutes les directions, aperçu l’immeuble sur lequel étaient les 5 autres Esprits de la Terre, puis son regard revint sur le haut de l’immeuble de lequel il tombait. Il apercevait encore le premier Esprit de la Terre, mais ne distinguait plus l’expression de son visage qui, de toute évidence, devait être encore plus joyeuse que d’habitude. Alors Shiro ferma les yeux. Il se dit qu’au moins, les Esprits n’auraient pas eu son pouvoir et que l’humanité serait tranquille jusqu’au 5ème cycle.
C’est alors qu’il sentit une chaleur l’envelopper. Son corps ne tombait plus, pourtant il n’avait pas encore atterrit et n’était encore qu’aux trois quarts de sa chute. Il ouvrit les yeux mais distinguait mal ce qui l’avait réceptionné en plein vol. Tout était flou et il vit seulement un amas de tissu blanc. Puis il referma les yeux, mais reçu tout d’un coup une gifle sur la joue.

- Hé, t’endors pas sinon on tombe.
- Heu…qui est la ?
- T’inquiète pas, on va tout t’expliquer quand on sera assez loin d’eux. T’as la force de mettre ton masque sur tes yeux ?
- Oui…enfin sûrement…

Shiro leva son bras avec difficulté et mit son masque, qui était sur son front, sur son visage.

- C’est bon comme ça ?
- C’est parfait, répondit la voix
- Alors je peux au moins savoir qui vous êtes ?

Il n’entendait que le bruit du vent lui frapper au visage, car la personne qui l’avait prit volait. Et très rapidement en plus.

- Je suis un Lorialet. Les Esprits de la Terre ne peuvent pas te repérer tant que je suis près de toi. Je vais te déposer quelque part, mais je serais toujours là, alors ne t’inquiète pas d’accord ?
- Ou m’emmènes-tu ?
- Dis-moi où tu veux aller.

Shiro réfléchit une minute, puis deux. Il se dit déjà qu’il voulait rentrer chez lui, voir sa famille et tout leur expliquer maintenant qu’il avait le pouvoir de la Lune. Mais il se dit finalement qu’ils ne le croiraient pas, puis il prit sa décision. Il pointa une maison du doigt.

- Tu peux m’emmener la bas et me déposer devant la porte.
- C’est où ? Chez ta copine ?

Shino eu un moment de réflexion sur l’identité du Lorialet.

- Non, répondit-il, c’est chez mon ami. Il me loge exprès.
- Sympa de sa part, dit le Lorialet.

Il le déposa devant l’entrée puis alla se faufiler dans une petite rue non loin de la. Shiro désactiva son Masque, et ses habits redevinrent normaux. Il poussa un peu la porte, qui par chance n’était pas fermée, et vit Suna en train de ronfler comme une locomotive. Il se remit sur son matelas et réussit à fermer les yeux, extenué par cette soirée.





Chapitre 5 : Humain

Le matin suivant, Shiro se réveilla difficilement. Ses cheveux rouges étaient en fouillis et un épi dépassait sur le haut de son crane. En ouvrant les yeux, il vit que le studio de Suna était complètement rangé, et un petit déjeuner l’attendait sur une petite table basse en plein milieu de la pièce, que Suna avait du sortir très tôt ce matin. Il y avait aussi un mot sur la table, juste à côté d’une assiette où étaient disposés quelques œufs au plat et des toasts froids.

« Je sais que je suis pas ta mère mais bon je suis parti faire quelques courses pour qu’on ait de quoi manger ce soir. Tu peux sortir un peu si tu veux, je t’ai laissé un double des clefs dans la poche de ma veste noire accrochée au porte-manteau. Pour le coup, prend même la veste, je la mets plus. J’ai aussi retrouvé un vieux jean et un t-shirt blanc miteux, mets-les, ça sera toujours mieux que ces fringues qui puent l’hosto. »

Shiro suivit les conseils de Suna, s’habilla et sortit. Il ferma la porte à clef et descendit les marches en bois qui craquaient sur son passage. Le quartier où habitait Suna était très animé : il y avait des tas de marchands ambulants et des boutiques de souvenirs, c’était la foule à toutes les heures de la journée, et même de la nuit. Au moins, s’il se faisait agresser, il y aurait sûrement des gens pour lui venir en aide, mais il préféra oublier les incidents passés et pensa au masque. Passant devant une petite ruelle, il s’engouffra à l’intérieur pour être à l’abri des regards des passants et essaya d’activer son masque. Il essaya pendant au moins 20 minutes mais rien ne fit, il se sentait toujours aussi ‘’humain’’. Après un léger soupir, il sortit de la ruelle et regarda à gauche, puis à droite, pour savoir où aller se balader. Il alla vers la droite et continua sa route, jusqu'à ce qu’il voit un garçon d’une taille assez imposante, sûrement plus âgé que lui, qui tenait un sac dans sa main. Shiro reconnu tout de suite que c’était son sac, puisqu’il y avait attaché des pièces à l’aide de sa mère il y a longtemps. Alors que le garçon était distrait par deux autres, il se faufila derrière et lui tordit le poignet. Le sac tomba par terre et Shiro s’empressa de le ramasser. Il se mit à courir à toute vitesse, puis tourna dans une rue très fréquentée. Pas très sportif mais assez agile, il arriva facilement à se frayer un chemin parmi la foule. Seulement, un garçon avait réussit à le suivre, et Shiro dut donc se remettre à courir. Mais évidemment, pas très sportif, il se fit vite rattrapé et il sentit une main agripper son col dans son dos. Cette même main le plaqua au sol.

- Je crois que t’as pris un truc qui m’appartient, blaireau, dit le garçon

Shiro eu un flash et reconnu tout de suite le garçon qui l’avait frappé une semaine auparavant, même si il portait un bonnet.

- Bon, je vais être cool avec les blaireaux aujourd’hui alors rends-moi ce sac et je t’exploserais pas.
- Non, dit Shiro
- Pardon j’ai pas bien entendu ?
- J’ai dit non.

Le garçon mit son pied sur le torse de Shiro puis commença à l’écraser.

- Tu peux rêver pour que je te rende MON sac, s’écria Shiro
- Ton sac ?
- Ouais, celui que vous m’aviez volés y’a une semaine, ça te rappelle rien ?

Une minute de réflexion s’imposa pour ce gros porc sauvage.

- Ah, c’était toi la tapette que j’ai explosé ! T’as vite fait de te remettre, mec, j’ai déjà envoyé un gars au cimetière ! répondit le garçon
- Non, ça m’étonnerait. J’ai rien sentit.

Le garçon changea d’expression et le regarda froidement. Il appuya de plus en plus fort sur son torse.

- Joue pas au plus malin, mec. Tu peux rien me faire dans ta position actuelle, alors rends-moi ce qui m’appartient et tout est fini, tu peux te barrer sans être blessé.

Une main tapota l’épaule du garçon par derrière. Il se retourna et se prit un énorme coup de poêle dans la tête pour s’écrouler sur le sol. C’était Suna.

- J’ai bien fait d’acheter une nouvelle poêle, hein Shiro ?
- Suna !
- Ouaip, ben on dirait qu’il t’a pas fallu longtemps pour aller chercher encore une fois des emmerdes.
- Désolé, mais ce sac était à moi, et c’est à cause de ce mec que je suis allé à l’hôpital…
- Et si il t’avais renvoyé à l’hôpital t’aurait moins fait ton malin, répondit Suna
- Hé, gars. Pas mal la poêle mais t’aurais du y mettre un peu plus de force, dit une voix derrière Suna.

Ce dernier ce retourna au mauvais moment, et se prit un coup de poing dans le ventre d’une grande violence. Il tomba a genoux en lâchant son sac de courses et se tordit de douleur à terre.

- C’est lâche de frapper les gens par derrière ! dit Shiro
- C’est pas ce que t’as dit quand il m’a mit son morceau d’aluminium dans la tête.

Shiro était furieux contre lui. Suna, qui n’avait fait que l’aider était par terre en train de se tenir le ventre, à vomir son petit déjeuner. Il fronça les sourcils et regarda fixement le garçon dans les yeux.

- Oh, alors tu veux te battre ? s’esclaffa le garçon

Il se craqua les doigts, puis commença à courir vers Shiro. Il réfléchit un instant. Alors que le garçon accourait, il eu une idée.
Lorsque le garçon arriva à son niveau, Shiro se baissa au dernier moment et mit le coude de son bras gauche vers l’avant. Le garçon se le prit dans les jambes puis tomba sur le dos après avoir fait une jolie pirouette dans les airs. Il se releva vraiment furax mais il ne s’attendait pas à se prendre un méchant coup de poing volé en plein dans la mâchoire. Shiro avait mit toute sa force dans ce coup, et le garçon voltigea. Knock out.
Il prit Suna dans ses bras et le remmena à son studio, pour l’allonger sur son matelas.

- Wow…Shiro, dit-il, t’as vraiment assuré pour le coup...je ne te savais pas aussi fort.
- Ben moi non plus en fait…
- C’est bien. T’as pu te débrouiller sans moi alors je suis content quand même.
- Reposes-toi, tu en as bien besoin, répondit Shiro. Tu ferais mieux de dormir.
- On dirait qu’aujourd’hui, les rôles s’inversent, hé hé…
- Ouais. Dors.

Suna s’endormit rapidement. Mais Shiro qui du coup préférait rester à son chevet fouilla un peu dans l’appartement et trouva un album photo dans une armoire. Il vérifia que Suna dormait bien avant de l’ouvrir, et il vit des photos de Suna et de son père il y a longtemps, puis de Suna avec ses amis. En tournant une page, il vit avec stupeur une photo de Suna avec quelques amis, son père et…Hikari !
On sonna à la porte et Suna se réveilla brusquement, juste en face de Shiro qui fouinait dans ses albums photos. Il balbutia, referma l’album, le rangea, puis alla ouvrir à sa place.
En entrouvrant la porte, il vit une personne portant une paire de chaussures noires, de longs collants et un uniforme scolaire rouge et blanc, une mini-jupe rouge assortie avec un chemisier blanc et rouge. C’était l’uniforme de son école. Puis il lâcha la poignée de porte, ouvra la bouche et les yeux en grand. C’était Hikari. Suna arriva derrière Shiro en s’appuyant sur son épaule.

- Salut Hikari, dit-il
- Bonjour Suna, je suis passée te voir pour prendre de tes nouvelles mais…tu n’as pas l’air très en forme.
- Ah mais non, c’est rien. Entre je te prie. Et laisse-moi te présenter Shiro, un ami.

Suna et Shiro se regardèrent un instant, et Suna le regarda assez méchamment pour une fois.

- Heu. Enchanté.
- Hé mais on se connaît !
- Pardon ? répondit Shiro
- Mais oui, c’était toi le nouveau ! T’es parti comme une flèche y’a quelques semaines et t’es jamais revenu en cours ! Alors comme ça tu connais Suna, quelle coïncidence !
- Il est arrivé de je ne sais où à l’hôpital. Il avait reçu un coup de boule dans la tête et il est resté quelques jours à l’hosto. C’est la bas qu’on s’est rencontrés et je lui ait proposé de rester chez moi, dit Suna d’un air glacial
- Ouais…
- Et quand est-ce que tu reviens en cours ? demanda Hikari. T’es venu qu’un jour, tu devrais revenir si tu veux passer les examens !
- J’ai pas de quoi payer les cours, répondit Shiro
- Ben tu sais, les bourses d’étudiants ça existe ! dit Suna en lui tapotant légèrement le dos
- Ah ouais ?
- Ouais. Et comme ça tu passerais moins de temps à t’ennuyer ici. Vas-y à partir de demain, ça te changera les idées. Et puis peut-être que j’ajouterais un peu d’argent…je te dois bien ça après ce que t’as fait pour moi.
- Il a fait quoi ? questionna Hikari en souriant
- Il a littéralement explosé un gars qui m’avait mit à terre.
- Chapeau, champion ! dit Hikari en lui souriant

Shiro rougit. Puis il se dit que de venir au lycée n’était pas une mauvaise idée. Si Hikari ne se souvenait plus de lui, autant tout recommencer de zéro.
Le lendemain, il alla acheter très tôt son uniforme, prit son sac et partit en cours, joyeux.



Chapitre 6 : l’ombre d’un doute

- D’où je viens ?
- Ouais.

Une masse d’élève était attroupée autour de la table au fond à gauche de la classe, contre la fenêtre. Tout le monde lui posait des questions à tour de rôle.

- Comment tu t’appelles ?
- Shi…
- Tu viens d’où ?
- De…
- T’as quel âge ?
- Dix-se…
- T’as une copine ?
- Heu…
- T’es fort en maths tu peux m’aider ?
- Ben en fai…
- SILENCE. ASSEYEZ-VOUS, fit une grosse voix au fond de la classe

Tout le monde retourna s’asseoir et se tût. Mr Saki était dans la place et il n’était pas de bonne humeur. Il posa ses livres sur la table avec une grande violence, prit une craie, puis écrivit le nom de la leçon en faisant un bruit atroce. Tout le monde se boucha les oreilles et cria, car le bruit d’une craie grinçante sur un tableau n’est pas forcément très agréable à écouter. Puis il se retourna, remit sa mèche de cheveux du côté droit et ajusta ses lunettes.

- Vous, la bas, avec votre air nonchalant et vos cheveux rouges. Présentez-vous, dit-il d’un ton ferme.
- Oui, très bien ! répondit Shiro en se levant. Je m’appelle Shiro Meigetsu, j’ai 17 ans, je suis né dans une banlieue de Tokyo et je suis venu dans ce lycée car un ami me loge tout près, puisque je n’ai plus de parents.

Personne ne ria, personne ne fit de commentaire. Il reposa ses fesses sur sa chaise en soupirant et en fermant les yeux. Tout le monde le regardait avec des grands yeux. Même le prof ne disait rien, on pouvait entendre une mouche voler.

- Des questions ? ajouta Shiro en esquissant un petit sourire

Le professeur se réveilla de son coma prolongé.

- Heu. Oui. Très bien, Mr Mangetsu. J’espère que vous passerez une très bonne année avec nous. Passons à notre cours d’histoire !

Tout le monde sortit son cahier et commença à noter le cours. Shiro, quant à lui, regardait le paysage par la fenêtre, une main sous son menton et appuyant son coude sur la table. Il était très content d’être revenu au lycée. Enfin, surtout pour voir Hikari...
Lorsque la cloche sonna pour la pause déjeunée, il resta à sa table, toujours à regarder le paysage et en souriant comme un débile depuis 10 minutes. Une main frappa violemment son pupitre, puis un petit sac en plastique tomba sur la table. Il sortit de ses rêves et vit Hikari, énervée, en train de le regarder. Pendant une minute, ils ne dirent rien. Au bout de trois minutes, elle lui frappa légèrement le haut du crane avec son poing.

- Aïe, mais qu’est-ce que j’ai fait ? demanda Shiro
- C’est la pause déjeunée, répondit Hikari
- Et alors ?

Elle le frappa encore une fois

- Et alors c’est le moment de manger, il est midi.
- Je sais mais j’ai rien apporté à manger.

Elle pointa le petit sac en plastique du doigt.

- Et moi j’ai apportée ça pour ma copine qui est malade aujourd’hui, ce que je ne savais pas et par conséquent cela me fait DEUX repas.
- Et qu’est-ce que j’ai à voir avec ça, moi ?
- Suis-moi, dit-elle.

Shiro soupira, se leva, soupira encore, et la suivit d’un air mou. Apparemment il ne s’attendait pas à ce que cette journée soit aussi monotone. Il la suivit dans les escaliers, puis sur le toit, où il y avait un petit groupe qui les attendait.

- Hey, les amis ! cria Hikari

Shiro n’en reconnu aucun. Pourtant, Hikari était encore la, mais la plupart de ses amis ne trainaient pas avec elle. De ce fait, il allait connaître d’autres personnes.

- Yô, Hikari, fit un garçon aux cheveux noirs, portant des lunettes.
- Tu t’es pas trop emmerdée pendant le cours d’histoire ? dit un autre aux cheveux châtains clair.
- Non, ça s’est bien passé ! Dites, j’ai emmené le nouveau pour qu’il mange avec nous, ça ne dérange personne j’espère.

Les deux garçons regardèrent Shiro, qui ne savait pas quoi dire après tout ça. Puis ils acceptèrent qu’il vienne à leurs côtés. Il y eu un silence. Personne ne savait quoi dire en fait. A part les 3 copines de Hikari qui commencèrent à se chuchoter des trucs à l’oreille. Shiro tendit l’oreille et entendit une fille dire à Hikari « il est plutôt mignon celui la, tu pourrais sortir avec lui ». Après avoir entendu ça, Shiro recracha tout son jus de pomme d’un coup contre une grille. Tout le monde le regardait d’un air bizarre.

- Désolé. Heu. Je me suis mordu la langue, dit-il
- …En buvant ? répondit celui aux cheveux noirs.
- Ouais…
- Bon alors tu te présentes, Shiro ?! dit une fille
- Ben je l’ai déjà fait en classe, non ?
- Nooooooooooon, tu n’y es pas du tout ! On s’en fout que tu sois né à Edo enfin ! cria Hikari. Nous on veut en savoir plus sur ta vie privée !
- Ah…heu…ben d’accord, approchez-vous alors, j’ai pas envie de répéter ça plusieurs fois…

Tout le monde tendit l’oreille.

- Mon nom entier veut dire ‘’la pleine lune blanche’’, vous le saviez, ça ?
- Oh, c’est joli comme nom ! Mais c’est marrant, y’en a un qui a le même nom de famille que toi !
- Ah bon ?

Celui aux cheveux noirs se leva et enleva ses lunettes pour les nettoyer.

- Je m’appelle Kuro Meigetsu, et ça veut clairement dire ‘’la pleine lune noire’’. C’est marrant qu’on aie le même nom, c’est pas très répandu pourtant.
- Ah ouais d’accord, dit Shiro

Quelques questions lui vinrent en tête. Puis la cloche sonna immédiatement et tout le monde dut revenir en classe.

- Du coup t’as pas eu le temps de tout manger, c’est pas grave ? demanda Hikari
- Non, non, je tiens bien le coup, ça ira, répondit Shiro en souriant

Quand tout le monde commença à partir, Shiro arrêté Kuro en le retenant par l’épaule.

- Je peux te dire quelque chose trois secondes, s’il te plait ?
- Bien sûr, qu’est-ce que tu veux ?

Il l’emmena vers une grille pour regarder le paysage en même temps.

- C’est pas normal que tu aies le même nom que moi. Tu étais pas la avant.
- Avant quoi ?

Shiro l’empoigna et était furieux.

- Comment ça se fait que tu sois la ?!
- Et pourquoi je devrais pas l’être… ? répondit Kuro

Shiro commença à verser une larme, puis il le lâcha et lui tourna le dos.

- Bon sang…dit-il en mettant sa main sur son visage pour dégager son front
- Si tu pouvais m’expliquer ça serait bien, tu ne penses pas ?

Shiro s’agenouilla par terre, toujours en lui tenant le dos. Puis il commença à lui raconter où il était né, puis à lui parler de sa famille. Kuro était très troublé car sa famille ressemblait énormément à celle de Shiro, en plus du même nom de famille.

- …Mais à Tokyo, ajouta Shiro, j’étais né un peu avant mon frère, on était censé être des jumeaux. Mais quand il est sorti, il était déjà mort.

Il tourna sa tête vers Kuro.

- On m’a appelé Shiro, et il devait s’appeler Kuro.

Kuro tomba par terre, sur les fesses, puis le pointa du doigt, les yeux grands ouvert et en balbutiant. Il tremblait. Il remit ses lunettes avec difficulté et une larme coula de son œil.

- Je ne sais pas d’où tu sais ça, mais ce n’est pas parce que tu t’appelles Shiro que tu as le droit de parler de ça ouvertement !
- Quoi… ?
- Pas la peine de te moquer de mon frère jumeau, qui est mort et qui devait lui aussi s’appeler Shiro ! C’est dégeulasse, sale enflure !
- Quoi, mais non, attends, tu as mal compris !
- Tais-toi ! cria Kuro

Il lui mit une gifle sur la joue puis repartit en classe. Le vent soufflait fort sur le toit, et Shiro resta immobile pendant 10 minutes, avant de retourner en classe, la tête baissée. Il se fit sermonner par son professeur, mais il n’y prêta pas attention et alla s’asseoir à sa place. Il jeta un vif coup d’œil vers Hikari, qui le regarda méchamment.

- Putain…pensa-il.




Chapitre 7 : Semi-berceuse

Allongé sur son matelas, Shiro sentit qu’il avait fait bien des conneries ces derniers temps. Suna lui en voulait parce qu’il avait fouillé dans ses affaires, Hikari lui en voulait parce qu’elle pensait qu’il s’était moqué de Kuro d’une façon atroce…que faire, donc ?
On sonna à la porte. Shiro mit un oreiller sur sa tête et essaya de dormir. On sonnait encore. Il se retourna sur le ventre et mit son oreiller sur sa tête histoire de ne plus rien entendre. On sonnait encore. Il serra l’oreiller encore plus fort. On sonnait encore. Il balança l’oreiller contre l’armoire. On sonnait encore.

- Oui bon ça va j’arrive, dit-il en soupirant

Shiro ouvrit la porte.

- C’est qui ? grogna-t-il
- Shiro ? Meigetsu ?
- Quoi.
- Je te dérange ?
- Oui.
- Heu…en fait je suis passé t’apporter les cours puisque tu n’es pas venu.au lycée depuis une semaine…
- ‘Ci.

Il lui arracha les livres des mains et les jeta sur le sol.

- Autre chose, peut-être ? demanda-t-il
- Ben c’était aussi pour prendre de tes nouvelles…pardon si je dérange…dit le garçon en se frottant l’arrière de la tête.
- Pardon je vais pas bien en ce moment. Tu me reconnais ? On est dans la même rangée pendant les cours.
- Non je voie pas.
- Je suis Iwagu. Iwagu Raike. On s’est pas vraiment parlés depuis que t’es arrivé mais comme je suis le délégué de classe avec Hikari…ben j’ai été obligé de t’apporter tout ça. C’est pas tout mais je dois partir, à la revoyure.
- Ou pas.

Shiro lui claqua la porte au nez. Puis il se rallongea sur son matelas.

- C’était qui ?
- Quelqu’un pour les livres.
- Tu devrais les ouvrir ça te ferais passer le temps.
- Tu dis ça mais toi tu dors, Suna.
- Mais moi je rate pas les cours, je travaille pas le mercredi.
- Oui, ça va, on a compris.

Shiro se releva et ouvrit le bouquin d’anglais à la page 9.

- « The dog is sleeping », très intéressant.
- Tais-toi, laisses-moi dormir, répondit Suna. Et va a l’école demain quoi…je suis sur qu’il y a au moins une personne qui se fait du souci pour toi.
- Si seulement ça pouvait être Hikari.

Il y eu un silence. Puis Suna ouvrit les yeux et se leva de son matelas.

- Ok, t’aimes Hikari.
- Non.
- Si, si.
- Non, c’est pas vrai.
- Puisque je te le dis.
- Non je te dis, retourne dormir.
- Boah allez c’est vrai qu’elle est très jolie…dit Suna
- Tu causes comme mon père, maintenant…
- Il était comment ton père ? dit Suna, en essayant de fuir la conversation sentimentale.
- Il était très sympa. Il m’engueulait jamais et même si il semblait mécontent, c’était finalement rien de plus qu’un gros nounours qui prenait soin de moi.
- Il est mort ?
- …
- Rien ne t’oblige à répondre. Moi, le mien, comme je te l’ai dit est toujours en voyage. D’ailleurs je sais même pas si c’est lui qui continue à m’envoyer de l’argent.
- Il est pas mort.

Il tourna sa tête vers Suna, avec un air sérieux.

- C’est le père de Kuro.
- Kuro…c’est qui ?
- Un garçon qui a bizarrement le même nom que moi…et puis son nom est ‘’Kuro’’, et moi je suis ‘’Shiro’’…le blanc et le noir en somme.
- Expliques-toi je comprends pas très bien…
- Suna.
- Présent.

Shiro se leva. Il enfila sa veste et fit signe à Suna de le suivre.

- Chic, on va manger au resto ce soir ?
- Non.

Il commençait à faire nuit, et Shiro lui fit faire un tour dans tout Tokyo jusqu'à 23 heures environ. Il commençait à faire froid et Suna commençait à frissonner. Puis vinrent les coups de minuit, mais Shiro continuait à marcher, suivit de loin par Suna.

- Bon, tu m’expliques ? Je bosses aujourd’hui et je dois me lever à 6 heures…
- La lune ne brille pas beaucoup.
- Quoi ? Ah euh, ouais bof.

Shiro pointa la lune du doigt, et elle se mit tout à coup à étinceler comme le soleil. Suna tomba sur les fesses et regarda la lune.

- C’est magnifique…comment fais-tu ça, Shiro ??
- Je sais pas…

Shiro avait le dos tourné à Suna. Mais lorsqu’il se retourna, ce dernier vit sur son front un masque blanc. Le masque brillait aussi fort que la Lune, et les parties noires étincelaient aussi comme du diamant. Rapidement, les habits de Shiro commencèrent à changer jusqu'à ce qu’ils deviennent ceux qu’il avait eu la dernière fois. C’était la pleine lune ce soir.

- Shiro…c’est quoi ça ? dit Suna en pointant son front du doigt
- Je suis lié avec cette Lune, Suna...dit Shiro. Maintenant que tu as une preuve de ça, je vais te raconter ce qu’il m’est arrivé.

Ils se mirent le long du fleuve et Shiro commença à tout lui raconter, en commençant pour son amour avec Hikari, puis la destruction du monde, les Esprits de la Terre, la perte de souvenirs, son premier contact avec son pouvoir…jusqu'à maintenant. Il lui fit part aussi de la petite entrevue qu’il avait eue avec Kuro.

- C’est pas trop tôt ! dit une voix derrière eux.

Shiro se retourna, ainsi que Suna.

- Qui est la ?
- Du calme, c’est moi Shiro. Tu ne me reconnais pas ?
- Tu es…le Lorcadet ?
- Lorialet.
- Ca y était presque…mais de quoi tu parles ?
- Tu arrive à mettre ton masque tout seul, alors c’est bon.
- Je suis pas sur de tout suivre…
- Je ne peux venir que quand tu mets ton Masque, mais même si mon pouvoir n’est pas activé, les Esprits de la Terre ne peuvent pas te repérer.
- Je comprends rien à ce que tu dis.
- Ton pouvoir n’est pas encore tout a fait mûr. Il faut attendre qu’il s’épanouisse. Utilise ton masque toutes les nuits pendant un cycle lunaire. Je réapparaitrais et je te t’expliquerais tout. Sur ce, à la revoyure.

Le Lorialet disparut en volant.

- Ce fut bref…dit Shiro.

Il sentit une main lui tapota amicalement le dos. En se retournant, Suna lui souriant en le regardant droit dans les yeux.

- Finalement, c’est pas plus mal que le monde ait perdu ta mémoire…parce qu’au bout du compte j’ai pu te rencontrer, Shiro…

Il lui serra la main, avec une poigne sûre. Sur le chemin du retour, Suna était épuisé. Arrivé chez lui, il s’adresse à Shiro.

- Pourquoi je t’ai laissé venir chez moi, Shiro ?
- Quoi ?
- Je veux dire…à l’hôpital on s’est souvent croisés, on a souvent discutés…et puis finalement je sais pas ce qui m’a prit, mais maintenant tu vis chez moi.
- A cause de la pitié ? dit Shiro en s’asseyant. Quand je t’ai dit que j’avais plus de famille, tu m’as directement proposé de venir.
- Peut-être…mais j’avais l’impression de m’être fait un ami…
- C’est le cas.

Ils se regardèrent, puis Suna ria, Shiro aussi à son tour. Puis Suna regarda le plafond et soupira, toujours en riant.

- Ouais…dit-il

Puis il s’endormit.

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Dernière édition par Shino le Ven 10 Oct 2008 23:05:08, édité 1 fois.
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Message Publié : Ven 10 Oct 2008 23:02:35    Sujet du message :
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Desolé, je sais pas pourquoi mais ça s'arrêtait au milieu du chapitre 8 dans mon post. Je fais donc un double-post, désolé.



Chapitre 8 : Lorialet

Le réveil sonna très tôt. Shiro se leva avant Suna, puis se prépara pour aller à l’école. Entre le studio et l’école se dressait une petite colline assez pentue. Shiro courut tout le long, sans s’épuiser. Cela devait être du à l’influence de la Lune, qui était encore dans le ciel. On distinguait très peu la lumière du soleil à l’Est, car il faisait relativement nuit.
En arrivant dans les couloirs, Shiro voulut entrer dans la classe, mais il entendit deux voix résonner à l’intérieur. C’était Kuro et Hikari.

- Merde, pile les personnes sur lesquelles je voulais pas tomber.

Shiro regarda par la fenêtre au dessus de la porte, en réussissant à se hisser sur un petit rebord. C’était effectivement Kuro et Hikari. Il colla l’oreille contre la vitre, mais il fit du bruit, et ils tournèrent la tête en sa direction. Heureusement pour lui, il avait fait exprès de tomber et réussit à s’enfuir dans la salle à côté avant que Kuro ouvre la porte pour voir ce qu’il s’était passé.
En se retournant, Kuro vit Hikari immobile. Il essaya de la secouer mais rien ne bougeait. Il commença à crier à l’aide, et Shiro rappliqua.

- Kuro ?
- Shiro…dit-il en fronçant les sourcils.

Puis il mit de côté toute la colère qu’il avait envers lui, pour verser une larme.

- Hikari ne bouge plus…dit-il
- Attends, est-ce que…

Shiro sentit quelqu’un lui tapoter le dos. Il se retourna.

- Salut, Shiro. Finalement t’es revenu ?
- Heu…qui es…
- Iwagu Raike, décidemment tu ne veux vraiment pas te souvenir de moi.

Il regarda Raike, puis tourna sa tête vers Hikari et Kuro. Il sentait qu’il se passait un truc.

- Ce moment, ça me rappelle…

Puis tout devint noir autour des 3 garçons, Hikari disparut.

- Que…HIKARI ! cria Kuro
- Du calme, soupira Shiro
- Comment je pourrais rester calme enfin, elle vient de disparaître devant moi et le comble c’est que je me retrouve avec toi et l’autre gland je ne sais-où.
- On est nulle part, dit Shiro
- Pardon ? répondit Raike
- Et toi comment ça se fait que tu réussisses à bouger ? Pour Kuro je pourrais comprendre, mais toi…
- Pourquoi je ne bougerais plus ? dit Raike
- Question plus pertinente, dit Kuro en l’empoignant par le col, qu’est-ce que tu veux dire par ‘’Kuro je pourrais comprendre’’ ?!
- On s’est déjà expliqué à propos de ça y’a une semaine. Selon moi, je pense que tu m’as remplacé.
- Quoi ?! C’est n’importe quoi !!
- Alors faisons un test : tu n’as pas réussi à dormir car tu songeais trop à Hikari. Puis ce matin tu t’es levé tôt pour la retrouver, et au moment où elle allait t’avouer quelque chose d’important, tout s’est arrêté. C’est ça, non ? Tu aimes Hikari.
- Comment tu…dit Kuro les yeux grands ouverts
- Je suis déjà venu ici, Kuro. Je ne me moquais pas de toi quand je t’ai dit que j’avais eu un frère mort-né.

Iwagu Raike était en train de regarder aux alentours pendant que ces deux là s’expliquaient. Il vit quelqu’un arriver au loin, et le pointa du doigt.

- Héééééé, c’est toi Shiro ?!

Il se retourna et plissa les yeux pour mieux le voir.

- Suna ?
- Ouais, dis, tu sais ce qu’il se passe ?
- Mais qu’est-ce que tu fais la, toi aussi ?
- Hein ?

Shiro se gratta le haut de la tête, puis il eu une idée. Il regarda la Lune, qui brillait dans cette étendue noire, comme la première fois. Il lança un vif regard à Suna, qui lui fit lui aussi un bref sourire.

- Vas-y, Shiro, de toute façon moi je le sais déjà.
- Okay.
- Tu sais déjà quoi ? dit Kuro
- Oooooh, alors c’est toi son ‘’double’’ ?? Ravi de te rencontrer ! s’écria Suna

Un rayon de lumière descendit de la Lune et enveloppa Shiro.

- Qu’est-ce qu’il se passe… ?! dit Kuro

Iwagu Raike regardait attentivement la transformation de Shiro, avec un air émerveillé. On pouvait voir que le reflet de la lumière dans ses yeux le submergeait…mais de quoi ?
Sa transformation achevée, l’étendue noire disparut, et tous revinrent dans la salle de classe. Hikari, qui s’était remise à bouger, regarda Shiro, qui brillait de mille feux, à cause de son masque et de ses vêtements.

- Shiro ? Tu es revenu ? dit-elle

Son regard resta fixé sur lui. Elle se demandait si il était déguisé, ou si il faisait du cosplay, inhabituel en classe, mais elle ne jugea pas ça important.
Il se retourna vers elle. Kuro était par terre, lui aussi en train de le regarder.

- C’est quoi cette blague ? dit Kuro en riant
- Quelle blague ?
- Raike, il…répondit Kuro en pointant Iwagu Raike du doigt.

Shiro se retourna vers lui. Il vit sur lui un superbe manteau et un magnifique chapeau blanc. En fait, il était tout vêtu de blanc. Sur sa figure apparaissaient des traces noires telles des larmes coulant en dessous de ses yeux.

- Alors, tu m’expliques, Raike ? dit Shiro
- Expliquer qu…

Il examina ses habits, puis releva la tête et dit brièvement un petit « Oh merde… ». Shiro était intimidant avec son masque. Raike n’osait même pas le regarder. En revanche, Hikari le trouvait magnifique, mais elle tourna la tête vers Kuro et accourut vers lui pour l’aider à se relever.

- Ca va ? lui demanda-t-elle
- Oui…je vais bien, merci.

En attendant, Shiro avait croisé les bras, tapotait du pied et regarda Raike.

- Alors, le Lorialet ? dit Shiro
- Ah…mince, je voulais garder ça secret…soupira Raike
- Comment étais-tu au courant de mon Masque ?
- L’étendue noire représente la recréation du monde en fait. Il y en a eu une il y a environ un mois, puis la plaine. La plaine représente clairement la fin du monde. Je le sais, j’y étais. Par contre je ne t’ai pas vu, donc je ne savais pas vraiment que c’était toi…jusqu'à maintenant, et c’est un pur hasard que les Esprits ne t’aient pas repéré, puisque indirectement, je restais dans ton périmètre à longueur de journée.
- Mais comment tu sais tout ça ?
- Hein ? Ah, c’est parce que je suis un serviteur de la Lune.
- Heu ? fit Shiro
- Un Lorialet, en somme. Soit un ‘’Fils de la Lune’’. Tu n’as jamais entendu parler de la légende des Lorialet ? questionna Raike
- Non, jamais.
- De toute façon, c’est trop long à expliquer.
- Et de toute façon, je n’ai pas envie de le savoir. Pourquoi le temps ne t’a pas figé la première fois ?
- Parce que je suis un Lorialet.
- Ca répond pas à ma question.
- …Ah oui ! Ah ben ça c’est parce que j’avais déjà prêté allégeance à la Lune lors du 3ème cycle.
- - Ca répond pas à ma question.
- …Ah oui ! Ah ben ça c’est parce que j’avais déjà prêté allégeance à la Lune lors du 3ème cycle.
- Je comprends, en gros…dit Shiro
- Moi en tout cas, j’ai rien compris, et je vais encore être en retard à mon boulot, dit Suna

Il sortit de la classe en courant et en regardant sa montre. Dans le couloir, il croisa Mr Saki, qui râlait toujours autant. Ce dernier ouvrit la porte de la classe et vit Shiro avec son Masque, Raike avec son manteau, Kuro et Hikari.

- C’est quoi ça ? Mardi gras ? DEGAGEZ ET REVENEZ AVEC UNE TENUE CORRECTE, sauf vous deux les tourtereaux, cria-il.
- Normalement c’est moi qui devrais être dans les bras de Hikari, murmura Shiro en soupirant et en se grattant la tête.
- Pardon ? dit Mr Saki
- Rien.

Shiro et Raike allèrent dans les vestiaires et désactivèrent respectivement le Masque et le Manteau.

- Shiro. Tu veux retourner de la d’où on vient, n’est-ce pas ?
- Oui ! cria-t-il en se tournant vers lui, c’est possible ?!
- Non, il faut que tu fasses avec, je suis désolé. Ca doit être la fatalité. Enfin pour moi, c’est toi qui gagneras la partie.
- Quelle partie ?
- Entre toi et Kuro, pour Hikari.

Shiro rougit.

- Heu. Non, cette Hikari la n’est pas celle que je connais, donc non.
- Menteur.

Raike lui tendit la main.

- Mais désormais je sais que nous sommes partenaires…n’est-ce pas ?
- Je suppose, oui…

Ils se sérrèrent la main.

- En fait, non, dit Raike en rigolant
- Quoi ?
- T’es trop naïf Shiro, si j’avais été un Esprit ou quelque chose comme ça, tu serais directement tombé dans le panneau. Tu peux me faire confiance mais fais attention la prochaine fois que tu serres la main de quelqu’un.
- …Ouais…
- Et pour Suna…ralala…t’étais obligé d’attirer un mec aussi sympa la dedans ?
- Comment ça ?
- Décidemment tu connais rien. Viens chez moi demain soir.

Ils sortirent du vestiaire et allèrent en classe. Puis, après une demi-heure de cours, on frappa à la porte. Le directeur entra. Shiro le regarda, puis il s’étrangla et tomba de sa chaise.

- Quelque chose ne va pas, Meigetsu ?! fit Mr Saki

Shiro pointa le directeur en tremblant.

- Qu’est-ce que tu fous la, le vieux ??

Il avait reconnu Numéro 6, le plus vieil Esprit de la Terre. Raike avait tendu l’oreille puis fronça ses sourcils en le regardant. Kuro, qui n’avait toujours rien compris, regarda ces deux-la et commença à se poser des questions.




Chapitre 9 : Jumeaux

- Je vous demande pardon, jeune homme ?

Le vieux directeur le fixa avec un regard vide. Il mit la main devant sa bouche et toussa pendant un long moment.

- Je suis désolé, Monsieur le Directeur, voulez-vous que je lui inflige une punition adéquate ? fit Mr Saki
- Non, ce n’est pas la peine. En revanche, jeune homme, vous viendrez me voir à la fin des cours, dans mon bureau.

Shiro ne répondit pas, et se contenta de relever sa chaise puis de se rasseoir.

- C’est compris ?

Il lui lança un regard froid et le directeur s’adressa à Mr Saki.

- Désolé pour ce léger contretemps, monsieur de Directeur, dit Mr Saki.
- C’est bon, c’est bon, fit-il avec un large sourire. Qu’est-ce que je voulais dire déjà….ah oui ! Nous organisons une sortie mercredi après-midi. Mr Saki vous distribuera des papiers à faire signer par vos parents. Si vous ne le rapportez pas demain, vous serez privés de cette sortie. Normalement, un car devrait vous emmener en dehors de Tokyo.

Toute la classe cria de joie, ça serait leur première sortie depuis le début de l’année, surtout que cela faisait environ 4 mois que l’école avait reprit. Le directeur sortit de la salle, le cours pu reprendre et Mr Saki donna une belle leçon de morale à Shiro qui, comme d’habitude, n’y prêta pas attention et préféra regarder dehors.
Quelques heures plus tard, la sonnerie retentit et ce fut l’heure de la pause déjeuner. Shiro alla sur le toit avec Raike. Hikari, Kuro et quelques filles les rejoignirent quelques minutes plus tard. Hikari pensait que Shiro et Raike s’étaient seulement déguisés ce matin, mais Kuro se souvint très bien de l’étendue noire qui les enveloppait. Il n’avait pas faim et préféra laisser son repas à une fille.

- Quel gentleman ! Hikari a bien choisit, dit la fille en question

Hikari commença à rougir, et Shiro était gêné. De la où il venait, si il n’y avait jamais eu ce qu’il s’était passé, il serait sûrement à la place de Kuro qui, sans aucun doute, deviendrait le petit ami de Hikari dans très peu de temps.

- Vous vous connaissez depuis combien de temps, toi et Hikari ? demanda Shiro et Kuro
- Longtemps.
- Plus précisément ?
- Longtemps, c’est tout, dit-il en fermant les yeux
- Quel rabat-joie, fit Shiro

Kuro commença à s’énerver, empoigna comme à son habitude Shiro par le col et l’entraina dans les escaliers avec lui. Il le lâcha violemment contre le mur, mais Shiro mit ses mains devant lui et il n’y eut aucun blessé (heureusement).

- Expliques-moi toute l’histoire, Shiro.
- Ca t’intéresse tant que ça ? dit-il en se recoiffant avec sa main gauche
- Je pense que je suis le premier concerné dans cette histoire.

Shiro le regarda, puis il lui mit un coup de poing dans le ventre, mais pas trop violemment. Kuro, environ de la même corpulence que lui, s’effondra à genoux en se tenant légèrement le ventre.

- C’est moi le premier concerné ici, dit Shiro froidement. Je suis en train d’assister à ce que je devais vivre. J’étais sans aucun doute censé sortir avec celle que j’aimais, et il a fallu que tu me remplace.
- …Te remplacer ?
- C’est tout vu. Ton nom de famille est le même que le mien, ta famille est exactement la même que la mienne et tu es amoureux d’Hikari, ça fait trop de coïncidences, tu ne penses pas ?
- Je n’ai vécu qu’ici, je ne peux pas savoir ce que tu ressens, désolé. Mais ici Hikari et moi sommes amoureux, alors je ne te conseille de ne pas interférer entre nous.
- C’est un ordre ?
- Non…et en fait ce n’est pas un conseil non plus…

Toujours à genoux, il se mit à plat ventre devant lui.

- Shiro, je sais que ça pourrait être dur pour toi mais…je t’en supplie, Hikari et moi on s’aime depuis longtemps, dit-il d’un ton ferme.

Shiro fut surprit.

- Je ne te garantie pas que je ne tomberais pas amoureux d’elle.
- Mais…
- …Ecoute, Kuro. Si un nouvel élève lambda venait ici, tombait amoureux d’Hikari et devenait son copain, ça reviendrait exactement à la même chose.
- Ici, c’est différent !
- Non, tu essaies de me dire de ne pas avoir de sentiments, mais c’est pas toi qui décide.

Kuro se releva, puis remit ses lunettes sur son nez. Son expression d’agressivité partit. Il souri à Shiro, puis il remonta les escaliers pour revenir sur le toit. Une fois en haut, il se tourna vers Shiro.

- A la guerre comme à la guerre, donc, dit Kuro.
- Non.
- Hein ?
- Hikari est déjà amoureuse de toi. Dans ce sens, moi non plus je ne peux pas décider de ses sentiments…donc du moment qu’elle t’aime, je ne peux absolument rien faire. Mais ça m’empêche pas de l’aimer.
- On est quoi exactement ? Des copies ?
- Des jumeaux à la base, non ?

Shiro frappa légèrement le derrière de la tête de Kuro. Ils rirent ensemble. Hikari les voyait sortir des escaliers pour les rejoindre, en train de se taquiner, comme le feraient deux frères.

- Si tu veux, tu peux raconter tout ça à mes parents et venir vivre à la maison, dit Kuro
- Non, j’ai déjà quelqu’un qui m’attend.
- Qui ?
- Un très bon ami.

La cloche sonna et finalement, Shiro n’avait pas eu non plus le temps de manger. Son ventre gargouilla. Celui de Kuro aussi.

- J’aurais du manger finalement, soupira Kuro

De retour en classe, la journée se passa sans accrocs. A la fin des cours, Kuro et Hikari rentrèrent ensemble, suivis furtivement par Shiro.

- Qu’est-ce que qu’il s’est passé avec Shiro aujourd’hui ? lui demanda-elle
- Je sais pas si je peux te le dire, répondit Kuro
- Allez…tu sais très bien que tu peux tout me dire…
- Oui…c’est vrai.

Le soleil était en train de se coucher, ce qui rendit le paysage orangé. Ils se regardèrent longtemps. Puis Kuro, quelques minutes plus tard lui dit :

- Oublions Shiro pour l’instant…

Il prit le menton d’Hikari entre son pouce et son index, puis il commença à le tirer un peu vers son visage. Quand à Hikari, elle mit ses paumes de main sur ses joues. Elle rougissait très fort. Il avait les yeux qui brillaient. Le moment fatidique allait arriver. Shiro, caché derrière un poteau examinait tout ça.

- C’est vraiment ce que tu veux ? demanda Raike qui l’avait lui aussi suivit discrètement.
- Je peux pas aller contre ça. J’ai juste à me dire que c’est moi.
- Mais ce n’est pas le cas, si ?
- En quelques sortes, si. Kuro est celui qui me remplace ici. Dis-toi que si je trouve un moyen pour rentrer, je repartirais tout de suite.
- Logiquement, c’est impossible, Shiro. Tu le sais très bien en fait. Et puis, tu lui a donné ton amour, mais tu as hérité du Masque, finalement.
- Ce n’est pas vraiment équitable. Mais je suis content pour mon frère.
- Ton frère ?
- Ouais, Kuro c’est mon frère.
- Mmhh…je sens qu’il s’est passé un truc sympa aujourd’hui.

Shiro lui souri, puis se retourna vers les deux autres, qui s’embrassaient amoureusement et longuement. Le sol était devenu rouge à cause de la dernière minute du coucher de soleil.
Mais, pour la deuxième fois de la journée, tout devint noir. A ce détail près, Hikari pouvait bouger. Il n’y avait que Shiro, Raike, Kuro et Hikari. Le poteau ayant disparu, Hikari pointa Shiro du doigt en criant et en rougissant.

- Oui bon ça va on a compris.
- En effet, fit une voix derrière lui.

Shiro se retourna.

- Raike ?
- Quoi ?
- T’as dit quelque chose ?
- Non, répondit-il d’un air surpris.

Puis il vit Numéro 6 derrière Hikari. L’étendue noire se transforma en plaine, comme la première fois. Sauf que cette fois-ci, il n’y avait qu’un seul Esprit de la Terre.

- Bienvenue dans le nouveau monde, jeune fille ! dit-il avec un air sadique.

Puis il regarda en direction de Shiro et Raike. Shiro n’était plus la. Il chercha à 360 degrés autour de lui mais ne le vit pas. Un ombre passa au dessus, de lui. Il regarda en l’air et Shiro, le Masque activé, descendait vers lui a une allure folle. En retombant, il lui colla un coup de poing en plein milieu du visage. Numéro 6 vola a une dizaine de mètres tellement le choc était violent. Hikari se frotta les yeux. Elle vit Shiro avec le même costume que dans la matinée. Ce dernier demanda d’ailleurs, avec un signe de la main, à Raike de ne pas intervenir.
Il se craqua les doigts et regarda Numéro 6. Il chercha un prétexte pour justifier son coup, puis il dit :

- J’aime pas quand on gâche une scène comme ça.
- Tu as oublié de venir me voir dans mon bureau on dirait, Shiro…
- Parles à mon cul ma tête est malade, surtout.





Chapitre 10 : Champ de bataille

Shiro et Numéro 6 se tenaient l’un devant l’autre. Hikari, Kuro et Raike s’étaient écartés à sa demande pour ne faire aucun blessé. Le bruit du vent soufflait à travers les brins d’herbes éclairés uniquement par la lumière de la Lune.

- Dis, comment ça se fait que comme j’ai activé mon Masque, on ne retourne pas dans notre monde ?
- Les Esprits de la Terre peuvent remodeler le monde selon leur volonté. Si je n’ai pas envie de remettre le monde comme avant, je ne le ferais pas.
- Et si je te détruis ?
- Qui sait ? Peut-être que vous resterez ici bien sagement à attendre les autres Numéros, ou peut-être que vous rentrerez chez vo…

Il eu a peine le temps de finir sa phrase qu’il sentit le poing de Shiro s’enfoncer dans son ventre. Il toussa, cracha et voltigea contre une colline non loin de là, où il s’écrasa. Les gants de Shiro brillaient, et de la lumière jaillissait. Il mit son masque sur ses yeux et ses gants brillèrent encore plus.

- Habile avec ses mains, le môme…

Shiro arriva et voulu lui mettre un coup de pied voltige, mais il fut arrêté par la canne du vieux Numéro 6.

- Je suis peut-être vieux, mais je tiens encore le coup !

Il lui mit un coup de canne sur le haut de la cuisse, et Shiro se ramassa sur le sol. Le vieux leva sa canne, Shiro tourna sur le côté et la canne s’enfonça dans le sol, laissant un cratère assez profond. S’il ne l’avait pas évité, son front aurait été transpercé. En se relevant, il sauta en avant et agrippa sa canne par le bout, puis le fit voler dans tout les sens, car le vieillard la tenait toujours fermement. Shiro l’écrasa au sol, puis lui mit un gros coup d pied dans les côtes, ce qui le fit tourner sur le sol sur une longueur de plusieurs mètres.

- Où t’as appris à te battre, sale gosse ?!
- Ce vient tout seul. Quand je trouve une ouverture je frappe.

Le vieux se releva, apparut derrière lui et lui mit un coup de canne dans le cou. Protégé par le col de sa veste, il n’eut pas la nuque brisé, se retourna, voulu faire une balayette au vieillard, qui sauta au dernier moment et lui mit un méchant coup de canne dans le visage. Mais Shiro avait son masque, ce qui le protégeait mieux des coups, bien qu’il saignait du nez et de la bouche, et avait une violente égratignure sur le bas de la joue droite.

- Pas mal, dit Shiro
- C’est moi qui ait crée le premier monde, cafard. J’étais le premier avant !
- Ca je m’en doute mais…alors les autres sont apparus comment ??
- Question stupide…en créant ce monde, nous avons fait une erreur en créant aussi la vie, ce qui aboutit à l’être humain. Je me suis reproduit avec une femme humaine, bien entendu, vu que j’en ait la forme.
- Les Esprits de la Terre peuvent se reproduire avec les humains ?!
- Exactement, mais ce n’est qu’un détail futile !

Le vieux sauta rapidement en l’air vers Shiro, et lui mit un coup de pied sur sa tampe. Shiro tomba sur le sol. Puis il le prit par le cou et essaya de l’étrangler. Shiro mit ses mains sur les poignets du vieux pour essayer de se dégager, et de la fumée jailli. Le vieux, hurlant de douleur, retira directement ses mains de son cou.

- Qu’est-ce que…

Shiro regarda ses mains, puis les poignets de Numéro 6. Il vit qu’ils étaient légèrement brûlés. Il comprit que la lumière était tellement forte qu’elle brûlait la peau de l’Esprit de la Terre…

Pendant ce temps, les 3 autres regardaient le combat. Hikari avait l’air ébahie devant les pouvoirs de Shiro.

- Shiro se bat…avec le directeur ? dit Hikari
- C’est Numéro 6, un Esprit de la Terre, répondit Raike.
- Un Esprit de la Terre ?
- C’est un de ceux qui ont crées la vie et la Terre, répondit-il
- Mais alors pourquoi se battre contre lui ? demanda Hikari
- J’ai découvert récemment que les Esprits de la Terre avaient recrées le monde deux fois. Une première fois, c’était pendant des millénaires, mais lorsque la vie a atteint le niveau de l’être humain, ils recréèrent le monde, mais je ne sais pas à partir de quand. Mais Shiro est un problème pour eux, c’est le 4ème cycle.
- Le quoi ?
- Le 4ème cycle, c’est la 4ème personne à posséder les pouvoirs de la Lune. J’ai connu le 3ème, c’est pour cela que j’en sais autant.
- Ils auraient pu recréer le monde après le 3ème cycle, alors, non ?
- Non car Shiro était déjà né, et la Lune avait déjà décidée qu’il serait le prochain, je crois que ça se passe comme ça.
- Et qu’est devenu le 3ème ?
- Il a été tué par le Numéro 1. Il lui a arraché son masque, mais avant qu’il ait pu s’emparer du pouvoir, le 3ème cycle était déjà mort…
- Je ne comprends pas tout, dit Hikari
- En fait, il y a les Anciens Esprits et les Nouveaux Esprits. Le dernier de l’époque Ancienne a fondé la nouvelle Terre. Mais les nouveaux n’eurent pas la même mentalité. Alors que les Anciens ont tout fait pour protéger les hommes, les Nouveaux veulent les détruire, répondit Raike
- Pourquoi ?
- Les hommes sont très proches des Esprits de la Terre. Si jamais ils atteignaient un niveau trop élevé dans l’évolution, ils deviendraient eux aussi des Esprits. Les Nouveaux veulent être uniques.
- Alors pourquoi ils ne nous détruisent pas ?
- A cause de la Lune, alias l’Ancienne Terre. La Lune protège les hommes, donc elle ne veut pas qu’ils disparaissent comme ça, donc elle donne son pouvoir à un humain pendant toute sa vie pour les préserver.
- T’en connaît un rayon.
- Le 3ème cycle en savait un paquet en tout cas…dit Raike, je me demande comment il a réussit à savoir tout ça d’ailleurs.

Shiro continuait de se battre avec Numéro 6 dans une bataille acharnée. Le champ était désormais presque dépourvu de verdure à cause des nombreux impacts sur le sol que le combat avait engendré.
Shiro sauta, puis mit un autre coup de poing au vieux, qui répliqua quelques secondes après par un coup de canne derrière ses genoux. Shiro était essoufflé et avait mal partout. Cela dit, Numéro 6 n’était pas en pleine forme non plus. Il ne saignait pas mais était vraiment épuisé.
C’est alors que Shiro eu une idée. Il fit un sourire en coin, sauta, esquiva le coup de canne du vieux, puis lui colla la main sur la figure, en appuyant violemment. Le vieux cria. Il tomba par terre, mais Shiro laissa sa main collée, il mit même sa seconde main en appui pour que la pression soit encore plus forte. De la fumée commençait à apparaître. Le vieux criait encore, essayant de donner des coups à Shiro. Certains coups l’atteignirent mais il garda quand même ses mains contre sa figure. Shiro cria et appuya de toutes ses forces. Son masque s’illumina, sa veste aussi, ses gants brillèrent jusqu'à en devenir aveugle. La Lune clignota dans les airs, puis disparut. Le Masque et les gants de Shiro s’évaporèrent d’un seul coup. Essoufflé, il se releva avec difficulté. Mais Numéro 6 était toujours là, sur le sol. Il ne disait plus rien. Shiro pensait qu’ils étaient tous foutus.
Mais c’est à ce moment que le bas du corps de Numéro 6 commença à s’évaporer. Les jambes suivirent, puis le bassin, le ventre, les bras, jusqu’aux épaules.

- Ichikyuu…murmura Numéro 6.

Il s’évapora complètement, puis ses restes s’envolèrent dans la direction du vent. Le monde redevint comme avant. Nos protagonistes se retrouvèrent dans la rue, comme si rien ne s’était passé.
- Que s’est-il passé ? demanda Kuro
- Apparemment, Shiro a réussit à battre le vieux, répondit Raike
- …Ha….c’est pas trop tôt, il commençait à me faire chier avec sa canne…
- Bravo, Shiro ! s’écria Hikari
- Non, au contraire, dit Raike

Shiro, fatigué, leva les yeux vers Raike, qui était en pleine réflexion. Ce dernier enleva son pouce qu’il avait collé à ses lèvres, puis il demanda à Shiro :

- Dis, que se passerait-il si tous les Esprits de la Terre venaient à être vaincus comme ça ?
- …Le monde serait…hors de danger… ?
- C’est ce qu’il s’est passé avec l’Ancienne Terre. Les Esprits ont tous disparus jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un…
- …Et…alors… ?
- Je suis perplexe. Et si la Terre mourrait si on détruisait les Six Esprits ?

Shiro tomba par terre, sans avoir pu entendre ce que disait Raike. Il s’était endormi de fatigue.

- Bon après tout qu’est-ce que je peux y faire… ? soupira Raike. Rentrez chez vous, vous deux. Vous avez besoin de repos après cette dure soirée. Numéro 6 était le plus faible, mais Shiro en a bavé. A demain, sûrement !
- Tchao, Raike ! dit Kuro
- Au revoir ! répondit Hikari

Raike partit déposer Shiro dans le studio de Suna. Pendant ce temps, Kuro et Hikari restèrent à regarder le ciel, main dans la main.

- La Lune n’est plus la…fit remarquer Kuro à Hikari
- Dors chez moi, Kuro…dit-elle en serrant sa main de plus en plus fort. J’ai peur. Je ne veux pas que cela se reproduise.
- Je vais rester avec toi, c’est promis.

Puis ils s’embrassèrent délicatement et rentrèrent chez elle.




A suivre, donc...

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tl;dr mais j'aimerais quand même dire un truc, les chapitres sont super court ôO Enfin je sais pas, mais des chapitres pour moi ça fait plus que 4-5 mini paragraphes descriptif/narratif et quelque lignes de dialogue.
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Message Publié : Sam 11 Oct 2008 09:44:50    Sujet du message :
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2 Super Étoiles du Temps

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C'est surtout fait pour découper l'action, en fait.

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