Bon, j'ai pas compris aussi bien le texte que je ne l'espérais et je m'excuse pour le retard.
Définitions
Ontologie :
Dans la pensée contemporaine, notamment chez les existentialistes, l'étude de l'être porte à la fois sur l'essence et sur l'existence. Sous l'aspect de l'être comme essence, l'ontologie a pour objet les structures, les causes et les lois de l'être. Sous l'aspect de l'être comme existence, l'ontologie a pour objet l'ontique, cad l'existence des êtres concrets ou
étants ...
Personnellement, je pense qu'il entend par "ontologie ponctuelle" l'atomistique ("la physique du corpuscule") puisque l'atome est à la base de la matière et semble plus ou moins correspondre à la notion de "ponctuel". Enfin, je pense que la "physique du corpuscule" correspond plus à l'aspect scientifique rigoureux et "l'ontologie ponctuelle" au domaine philosophique.
Objectivation :
1- Dans l'empirisme associationniste, opération par laquelle la conscience extériorise en objets ses sensations, d'abord éprouvées comme des états affectifs et les localise dans l'espace.
2- Phénomène consistant à prendre une image pour un objet actuel, notamment dans l'hallucination.
Phénoménologie :
(Sens Général) Etude descriptive d'un phénomène ou d'un ensemble de phénomènes tels qu'ils sont donnés dans l'expérience.
"Explications"
• Citer
Cette carence de l'ontologie ponctuelle touchant précisément la physique du corpuscule doit faire réfléchir le philosophe.
La physique du corpuscule est assez récente et remet en cause pas mal de choses, notamment la manière de l'aborder puisque étant assez différente de la physique "classique". Ainsi la méthode d'approche "classique" présenterait quelques limites dans ce domaine, c'est pour cela que le philosophe/scientifique doit réfléchir et trouver une nouvelle méthode n'ayant pas de limites.
• Citer
L'existence située n'est elle pas la fonction primordiale qui désigne les objets dans toute discussion sur le réalisme ? Etre là est aussi la fonction primordiale qui fixe la perspective d'objectivation dans la philosophie phénoménologique.
Là, j'ai pas compris grand chose. Je pense que la philosophie phénomonologique a absolument besoin de l'expérience pour pouvoir se réprésenter ses objets d'étude. Je crois que la carence en question est qu'en microphysique, les expériences, c'est pas ce qu'il y a de plus facile
(du moins au début du siècle) et que les scientifiques n'arrivent pas forcément à se représenter ou à comprendre des phénomènes qu'ils décèlent. Je pense à l'intéraction forte liant les noyaux d'atomes sans laquelle ceux-ci "exploseraient". On sait qu'elle existe, qu'elle a une forte intensité
(fission nucléaire) mais on sait pas d'où elle vient.
• Citer
A suivre les discussions philosophiques on se demande si la conscience n'est pas une conscience d'index du doigt pointé sur les choses.
Du coup, l'auteur a l'impression qu'on est uniquement capable de s'occuper que des choses concrêtes à l'échelle macroscopique. Et que plonger son regard en profondeur est impossible avec cette manière de penser/aborder la science.
• Citer
Mais la microphysique ne saurait garder ce privilège de désignation directe. Dès lors aussi bien le réalisme traditionnel que la phénoménologie moderne se révèlent inaptes à aborder la microphysique. Ce sont des philosophies qui s'orientent en partant de l'expérience commune. La science contemporaine réclame un nouveau départ.
La microphysique ne peut se satisfaire de ce système. Tout d'abord, parce que l'on est incapable d'observer les atomes aussi bien qu'on regarde une masse suspendue à un ressort. On est incapable de visualiser les électrons ou du moins de déterminer précisément leur position. Cependant, on a réussi à travailler dessus
(principe d'exclusion de Pauli par exemple) et il s'avère que ça correspond pas trop mal à des phénomènes chimiques. Aussi, suivant l'expérience, on arrive à montrer que la lumière a une nature ondulatoire mais avec d'autres que sa nature est corpusculaire. Du coup, on sait pas vraiment. Mais si les scientifiques s'étaient cantonnés à déduire des phénomènes uniquement d'après des expériences, je doute que toutes les découvertes sur l'atome eussent été faites. C'est donc pour cela qu'un nouveau départ a été nécessaire.
• Citer
Il faut ici s'appuyer sur des techniques qui ne s'expriment pas totalement dans le langage de nos gestes mécaniques et de nos intuitions géométriques.
La mécanique classique et la mécanique quantique sont très différentes et ce qui s'applique à l'une ne s'applique pas à l'autre. Il faut, par exemple, admettre l'existence de particules sans masse. Et des tas d'autres choses qui font qu'Einstein est un génie.
[HS : De même dans le fond, je sais toujours pas ce que représente physiquement le moment dipolaire, pourtant je suis capable de le calculer en théorie. Aussi par exemple, dans aucun bouquin je n'ai trouvé la définition de l'enthalpie et de l'entropie, grandeurs qu'on utilise beaucoup en thermodynamique à part dans un dictionnaire de philo. Juste pour dire que parfois, c'est vraiment bizarre notre manière d'aborder la science, on applique mais on sait pas ce que c'est.] Aussi il existe des systèmes géométriques autre que la géométrie euclidienne où deux droites parallèles ont une intersection et où on peut avoir des triangles à 3 angles droits. Ça devient des maths pour des maths mais il ne faut pas exclure la possibilité que ça s'applique en microphysique. Je crois pas que ce soit le cas mais l'hypothèse ne doit pas être écartée dès le départ mais réfutée grâce à des preuves convaincantes. Bref, ce n'est pas du tout une science instinctive.
• Citer
La révolution épistémoloqique qu'entraine la microphysique conduit d'ailleurs à remplacer la phénoménologie par une nouménologie, c'est à dire par une organisation d'objets de pensée. Les objets de pensée deviennent ensuite des objets d'experiences techniques, dans une pure facilité de l'expérience.
Le pire passage je trouve. Bon je pense qu'en gros, il dit qu'on doit laisser tomber l'ancienne méthode
(on part de l'expérience, on en déduit les lois après) et passer à une nouvelle (
on suppose, on modélise par de belles équations mathématiques où on ne comprend plus à quoi ça correspond physiquement et on bosse dessus). J'exagère les deux méthodes mais en gros la deuxième fait la belle part aux maths, ce qui n'est pas tout à fait le cas de la première. Les maths étant l'objet de pensée et permettant de faire des expériences plus facilement
(de nos jours : simulations numériques). Par contre, je sais pas ce que ça donne au début du siècle pour la facilité d'expérience.
• Citer
Que de phénomènes directs qui doivent être écartés, barrés, retranchés pour travailler dans la physique de l'électron ! Que de pensées accumulées, coordonnées, discutées, pour assurer les techniques de l'électron.
Comme je l'ai dit : ce qui s'applique en mécanique classique ne s'applique pas forcément en mécanique quantique. Et donc il a fallu repenser carrément la méthode d'approche.
Bon, c'est juste du débroussaillage et c'est pas dit que j'ai bien compris le texte. Surtout que dans mon "interprétation", y'a pas tellement le rapport entre science et philosophie. Aussi, j'ai l'impression de ne pas être clair et de me baser sur des exemples plus ou moins foireux. Normallement lundi je rentre "tôt", cad aux alentours de 19heures. Si t'as besoin que j'éclaircisse et que je développe un peu, n'hésite pas à demander. Autre problème : ma spécialité, c'est la dissert et donc je ne connais pas vraiment la méthodologie de l'explication de texte et je vois pas comment on peut faire des pages sur un texte comme cela. Ce que je raconte me semble pas vraiment exploitable, c'est juste que j'ai essayé d'illustrer ce que je pense que dit l'auteur. N'empêche qu'il faudrait des connaissances assez solides sur la microphysique pour parler de ce texte (ce qui n'est pas du tout mon cas), je te conseille si t'as le temps de faire une ou deux recherches dessus. J'espère que t'as posé la question ailleurs et que quelqu'un a répondu parce que sinon, t'es un peu dans la mouise. Bon courage tout de même ! Serait-il possible par contre que tu nous résumes rapidement ce qu'il aurait fallu vraiment comprendre une fois que t'auras la correction ?